Réduction du méthane : l’illusion d’un progrès

Malgré les alertes et les outils disponibles, les rejets de méthane liés à l’énergie restent inchangés en 2024. L’inaction des États face à ce gaz puissant fragilise les efforts climatiques mondiaux et révèle l’écart criant entre les promesses politiques et la réalité.

Malgré les multiples initiatives annoncées à l’échelle mondiale, les émissions de méthane issues des activités énergétiques n'ont montré aucun signe de recul en 2024. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) met en garde : les niveaux enregistrés demeurent alarmants et inchangés.

Ce gaz, étroitement surveillé en raison de son impact climatique, continue d’être émis massivement. Chaque année, quelque 580 millions de tonnes sont relâchées dans l’atmosphère. L’origine de ces rejets est en majorité humaine, dominée par le secteur agricole, suivi de près par les industries énergétiques.

Le problème majeur réside dans les pertes non contrôlées de méthane au sein des chaînes d’exploitation, notamment lors de l’extraction, du traitement et du transport du pétrole et du gaz. Ces fuites, bien qu’identifiées depuis longtemps, restent peu corrigées, alors même que des outils simples et efficaces sont disponibles pour y remédier.

L’AIE rappelle que plus de 150 pays ont soutenu une promesse de réduction globale du méthane, formulée lors de la COP26, mais le déploiement réel de politiques concrètes demeure limité. Faute de mesures rigoureuses, ces engagements risquent de rester symboliques.